ENSEIGNANTS
Formation et accompagnement POUR UNE ÉCOLE HEUREUSE
Écoles publiques et privées sous contrat :
Les écoles publiques ainsi que les écoles privées sous contrat du premier degré organisent leurs formations en interne et ne financent pas l’accès libre à des formations extérieures. Le financement se fait donc généralement sur fond propre. Pour aider les enseignants, le prix est remisé de 500€ passant de 1900€ à 1400€.
Il existe deux autres types de financement qui ont fonctionné pour certains collègues :
Des projets NEFLE (Notre école faisons-là ensemble) ont permis la formation d’équipes ainsi que l’achat de matériel.
Certaines associations de parents d’élèves acceptent de financer la formation des enseignants ainsi que l’achat de matériel.
Écoles privées hors contrat :
Pour les écoles privées hors contrat, Il est possible de bénéficier d’une prise en charge par votre OPCO (Akto). Dans ce cas, le prix est de 1900€ (Tarif plein de la formation)
Nos formations vous permettent de développer des compétences pédagogiques spécifiques liées aux activités personnalisées, à la gestion de classe ainsi qu’à votre posture professionnelle. A ce titre, elles sont qualifiantes et une attestation vous sera délivrée en fin de formation pour justifier de votre participation. En revanche, nos formations ne sont ni diplômantes ni certifiantes au sens légal.
Pour mettre en place les activités personnalisées, vous utilisez prioritairement votre matériel de classe. Vous pouvez petit à petit vous procurer un matériel spécifique qui peut soit être imprimé et plastifié, soit être fabriqué, soit être acheté avec vos crédit dans les catalogues de commande usuels ou spécialisés.
La mise en place des activités personnalisées allie le respect du rythme de chaque enfant ainsi que la prise en compte de ses centres d’intérêt du moment. Ce fonctionnement libère du temps pour une prise en charge plus longue et plus ciblée des élèves qui en ont le plus besoin. L'enseignant est attentif à chaque élève et veille au développement de ses compétences. Il valorise les interactions sociales entre les élèves qui travaillent parfois seuls mais souvent par petits groupes. Pour toutes ces raisons, les résultats des élèves bénéficiant de ce type de pédagogie est supérieur. En termes de bien-être et de confiance en soi, les résultats constatés sont aussi bénéfiques. Ceci résulte de notre expérience et observation dans nos classes.
Ce qui demande le plus de travail concerne sa propre posture : accepter qu’un enfant apprend en regardant un autre, faire confiance dans le développement naturel de chacun tout en étant vigilant aux progrès dans les différents domaines, prendre le temps d’observer sa classe…
Outre la posture, préparer sa classe, évaluer ses élèves sont aussi très différents dans cette pratique. Les changements sont donc vastes car le changement est global. Il nécessite indéniablement une motivation forte et une capacité à analyser sa pratique, à se remettre en question.
Il est cependant à la portée de tous et cette pédagogie n’est pas plus difficile qu’une pédagogie traditionnelle.
Une transition pédagogique de ce type doit être envisagée sur 2 ans au moins car elle nécessite une transformation globale de son organisation, de sa proposition pédagogique et de sa posture. Bien sûr ce rythme est indicatif car ce qui vaut pour nos élèves vaut pour les enseignants : chacun suit son propre rythme de développement.
Cette transformation demande un travail soutenu au début car il faut aménager son espace, organiser son emploi du temps, communiquer avec les familles, collègues et éventuellement sa hiérarchie alors que l’on commence. Il faut repenser son matériel, en acquérir éventuellement du nouveau. Il faut réorganiser sa collaboration avec son Atsem. Il va sans dire que cela nécessite de l’investissement ! Il est soutenu au début puis petit à petit, la pratique devient habituelle, la classe roule et alors c’est l’inverse ! Le matériel est prêt, sécurisant : chaque élève peut progresser sans que l’on ait à préparer d’activités nouvelles. Il reste seulement le plaisir d’enseigner dans un climat plus serein. Libéré de la gestion des ateliers, on peut se concentrer sur la finesse de la relation, on peut prendre le temps du langage oral. On connaît ses élèves plus finement, on déploie toutes nos compétences d’enseignant pour donner à chacun mais aussi pour prendre soin de soi et être plus détendu en classe.
Cette formation n’est pas une formation Montessori car nous ne présentons que le matériel pertinent au regard des programmes de l’Education Nationale. Nous ajoutons aussi des activités pour que les programmes soient couverts et que nos élèves n’aient aucune lacune. Cette formation met aussi l'accent sur des spécificités inconnues des écoles Montessori : travailler avec des Atsems non formées, travailler sa posture professionnelle pour communiquer sur nos choix pédagogiques avec les familles, les collègues, la hiérarchie, organiser un emploi du temps qui laisse la place aux activités personnalisées ET aux activités traditionnelles, organiser son espace classe, être en mesure d’effectuer les activités personnalisées en toute sérénité pour l’ambiance de classe et pour les acquis de ses élèves.
L’angle adopté est donc très spécifique aux enseignants liés aux programmes officiels et s'éloigne sensiblement de ce que préconisent les gardiens de la pédagogie Montessori classique.
Les activités personnalisées sont inspirées des pédagogies actives et en particulier de la pédagogie Montessori. Cependant en dehors des écoles Montessori, nous trouvons inadapté et sensible d’employer ce terme.
C’est inadapté car cette pédagogie est officiellement protégée aujourd’hui par des détenteurs garants d’une fidélité à ce qui a été proposé il y a plus d’un siècle. Cela n’est pas en adéquation avec nos valeurs qui s’orientent plus vers l’ouverture et l'innovation au service des enfants. Il est inadapté aussi de se référer à cette pédagogie car le contexte des écoles publiques et privées sous contrat ne permettent pas son application telle qu’elle est envisagée dans les écoles Montessori (enseignants et atsems non formées, mélange des âges 3/6 ans rare, difficultés d’avoir le matériel dans sa totalité, programmes officiels non superposables, …). Nous soutenons d’ailleurs une pédagogie mixte qui fait cohabiter des temps d’activités personnalisées avec des temps de pédagogie traditionnelle (ex : ateliers créatifs, motricité…) ou d’autres pédagogies innovantes (ex : pédagogie de projet, école dehors…)
L’utilisation du mot Montessori est sensible aussi car ce mot est galvaudé par le grand public qui y projette des caractéristiques parfois opposées à la réalité (ex : laisser l’enfant faire ce qu’il veut). Il a aussi été récupéré par des lobbies commerciaux cherchant à s’enrichir sur le dos de parents soucieux du bon développement et leur enfant en proposant du matériel qui n’a parfois plus aucun sens avec l’esprit initial (ex : fiches papier). De plus, la hiérarchie se méfie, à juste titre, de potentielles dérives alternatives au sein de l’institution dont elle est le garant.
Il nous semble donc pertinent de justifier nos choix en lien avec leur impact sur les apprentissages et le bien être de nos élèves sans mettre en avant tel ou tel pédagogue.